Le racisme peut arriver n’importe où, que ce soit à l’école, au travail ou à la maison. Il peut même se produire au sein des familles et des relations. Parfois, les abus racistes sont évidents, tels que les abus verbaux sur l’apparence de quelqu’un, les stéréotypes sur la façon dont quelqu’un pourrait se comporter, la violence physique et l’intimidation.
Que pouvez-vous face au racisme ?
Si vous sentez que vous êtes victime de racisme, essayez de dire à l’auteur d’arrêter. Si cela se produit au travail, parlez-en à votre supérieur hiérarchique ou faites-en part au représentant syndical. Si cela arrive à un voisin de l’immeuble où vous habitez, dites-le au propriétaire.
Si cela n’améliore pas la situation ou si vous craignez de prendre ces mesures, vous pouvez également déposer une plainte pour violation des droits de la personne auprès du Tribunal.
Voici également d’autres actions que vous pouvez entreprendre si vous êtes victime de racisme.
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- Trouvez des groupes et des communautés de soutien qui comprennent ce que vous vivez. En effet, il peut être très difficile d’expliquer ce que vous ressentez à une personne qui n’a pas été victime de racisme, que ce soit directement ou indirectement. Les communautés en ligne peuvent être un moyen de trouver des personnes partageant les mêmes idées avec des expériences similaires.
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- Rejoignez un mouvement pour créer le changement. Il existe de nombreux mouvements et organisations antiracistes qui se battent pour un changement dans la société. Faire partie d’un mouvement plus large peut vous aider à vous sentir responsabilisé, valorisé. Cela vous donnera aussi l’espoir que le changement est possible. Toutefois, assurez-vous de prendre du temps pour vous reposer et prendre soin de vous si vous êtes régulièrement impliqué dans le militantisme.
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- Rappelez-vous qu’il n’est pas de votre responsabilité de réparer le racisme. Ne vous mettez pas la pression, c’est un problème que vous ne pouvez pas résoudre par vous-même. Les personnes qui vous entourent ont toutes la responsabilité de modifier leur comportement et de faire respecter les droits des personnes.
Les lois régissant le racisme en France
La loi protège les personnes victimes du racisme et de la discrimination. Cela signifie que vous avez le droit de soulever des problèmes de discrimination sans avoir à craindre des répercussions disciplinaires ou d’autres conséquences néfastes. Cette protection s’applique à toute personne qui dénonce le racisme en déposant une plainte formelle.
D’ailleurs, sachez que selon l’article premier de la Constitution, la République « assure l’égalité devant la loi à tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ». Les seules autres références dans l’ordre juridique à la notion de race sont contenues dans le code pénal, qui considère la discrimination raciale à la fois comme un crime en soi (articles 225-1 et 225-2 du code pénal), et comme une circonstance aggravante de certaines infractions (art. 132-76cp.). La discrimination raciale peut donc être en elle-même une « cause d’incarcération » ou, en tout cas, d’aggravation de la peine, y compris la prison.
Ces dernières années, dans le système judiciaire, d’une part, les peines prévues pour les crimes à connotation raciste ont été aggravées et, d’autre part, de nouvelles affaires incriminantes ont été créées. Il semble donc qu’en France le problème des discriminations raciales soit au centre des préoccupations politiques tout court et les criminels politiques en particulier. En effet, le problème du racisme se pose désormais pour toute affaire dans laquelle une minorité ethnique ou religieuse est impliquée.
Les événements de la banlieue des grandes villes françaises à l’automne 2005 ont également rouvert le débat sur l’intégration des immigrés de la deuxième, voire de la troisième génération. Les discussions suscitées autour de ces phénomènes de société paraissent souvent vaines, tant le débat dans ce domaine est empreint de préjugés et tant chaque position semble idéologiquement connotée.